mardi 16 novembre 2010

Retraites, emplois, salaires : Le monde du travail a relevé la tête. Il n’en restera pas là.


Sarkozy a donc signé précipitamment sa loi contre nos retraites, à 2 heures du matin !
Pourquoi l’a-t-il fait en catimini ? Parce que pendant deux mois, chaque semaine, parfois deux fois par semaine, le pays a été le théâtre de centaines de manifestations. Jeunes et vieux, actifs et retraités, travailleurs du public et du privé, syndiqués et non syndiqués, français et immigrés, se sont retrouvés au coude à coude des semaines durant, par millions, pour rappeler au gouvernement qu’il a eu bien tort d’enterrer la combativité ouvrière. Dans les ateliers, dans les bureaux, dans bien des écoles, dans les transports en commun, dans les cafés, on n’a parlé que de ça. Dans les quartiers populaires, comme ici à St-Jacques, il y avait ceux qui participaient au mouvement, et puis il y avait ceux qui les soutenaient.
Le monde du travail, pour la 1ère fois depuis bien longtemps, a donc relevé la tête. Il a montré sa force, il l’a redécouverte lui-même. Il a aussi redécouvert ce que signifient les mots «unité des travailleurs» et   «solidarité». C’est déjà, en soi, une victoire, riche d’enseignements et d’espoir pour l’avenir.
Certes, nous n’avons pas fait plier le gouvernement – pas cette fois – mais nous avons gagné en prise de conscience. Autre gage d’avenir, bien des travailleurs ont fait, pendant ce mouvement, leur première expérience de lutte.
Ce ne sera certainement pas la dernière.

Tribune Lutte Ouvrière du journal municipal JACQUOLANDIN n° 268 (parution en décembre 2010)

0 commentaires:

Enregistrer un commentaire