mercredi 13 février 2013

Communiqué de Lutte Ouvrière

 Grandes entreprises : celles qui rient, et celles qui font semblant de pleurer comme PSA

Les sociétés du CAC 40 ont commencé à annoncer leurs résultats. Total jubile avec plus de 12 milliards de profits (+ 8%). La Société Générale, Hermès, Michelin ou le licencieur Goodyear gagnent également de l’argent. Et même Renault, qui fait un chantage à l’emploi à ses salariés pour leur faire accepter des sacrifices inédits, aura du mal à dissimuler ses profits.

Les médias insistent sur 5 milliards de pertes de PSA ; il s’agit, pour 4,7 milliards, de l’artifice comptable des dépréciations d’actifs, auxquelles s’ajoute une provision de 300 millions pour financer son plan social. PSA veut faire croire qu’elle va mal pour mieux faire accepter la fermeture de l’usine d’Aulnay, les 11 000 suppressions d’emploi, dont 1400 à la Janais, et le plan de compétitivité qu’elle prépare, voire obtenir une nouvelle aide de l’Etat. Avec la même manipulation comptable, ArcelorMittal, qui ferme les hauts-fourneaux de Florange, se paye le culot d’afficher une perte nette de 3,7 milliards, alors que son activité lui a rapporté 2 milliards. L’art de gouverner étant l’art de mentir, ils mentiront sans vergogne.

Eh bien, que l’on rende publics, et contrôlables par tous, les comptes des entreprises ! Les actionnaires du Cac 40 ont reçu 41 milliards en 2012, que l’on sache qui a touché quoi ! Quand des pertes sont annoncées, que l’on regarde où sont allées les bénéfices des années précédentes, de quels actionnaires, de quels propriétaires ils ont fait la fortune.

L’argent existe, il faut le prendre où il est pour préserver les emplois et les salaires comme les retraites

mardi 5 février 2013

Déclaration à propos du débat d’orientation budgétaire 2013



Cela fait plus de 4 ans que s’aggrave la crise de l’économie capitaliste. En 2012, le gouvernement a changé mais on continue de nous parler de la dette et surtout des sacrifices que la population doit faire pour la réduire. Pour les travailleurs, les retraités, les chômeurs, les familles populaires cela continue d’être de plus en plus difficile de vivre, de boucler les fins de mois, de se soigner, de se loger.
Saint Jacques est dramatiquement touché par le chômage avec une augmentation de 18% en 2012. Et rien n’annonce l’arrêt de cette hémorragie en 2013, notamment avec la volonté de PSA de supprimer 1400 postes à la Janais, soit un quart des effectifs de l’usine. Les sous traitants de PSA suivront et les conséquences seront dramatiques pour la population de la région et pour celle de Saint Jacques en particulier.

Dans ce contexte le gouvernement actuel dit qu’il veut redresser les comptes publics. C’est la copie conforme du gouvernement précédent. Cela va se traduire par de nouvelles attaques contre les services publics, tous les services publics, avec 10 milliards de baisse des dépenses. Combien de lits seront encore fermés dans les hôpitaux ? Combien de communes manqueront d’argent pour mener à bien leurs projets ou pour aider les familles pour le minimum nécessaire ? Combien de départements réduiront leurs aides sociales ? Combien de millions en moins pour les travaux indispensables dans les infrastructures, les logements, les routes, les transports collectifs ?

En demandant un effort de solidarité aux collectivités ce sont les Régions, les Conseils généraux et les communes qui sont sommées de faire des économies, de gré ou de force, car les dotations de l’Etat vont encore se réduire.

Oui, ce sont les classes populaires qui vont continuer à être pressurées pour que l’Etat puisse rembourser servilement les dettes, augmentées des intérêts, exigées par les banques.
C’est une politique d’autant plus révoltante que, si l’Etat s’est endetté jusqu’au cou, c’est en particulier pour avoir aidé à coups de milliards aussi bien les grandes banques que les grands groupes industriels comme PSA. Récemment c’est ce gouvernement qui  a décidé de garantir à hauteur de 7 milliards la banque PSA.
Bien que choyées par les gouvernements successifs, les banques ne font pas de cadeaux ni aux particuliers, ni aux artisans, ni aux municipalités.

La rigueur n’est pourtant pas pour tout le monde : 20 milliards de cadeaux vont être fait au patronat soit disant pour améliorer la compétitivité, pourtant il profite déjà de 170 milliards d’exonération et d’aides. Combien d’emplois ont été créés ces dernières années ? Au contraire 1000 emplois disparaissent chaque jour. Où sont les investissements ? A quoi ces milliards ont-ils servi, si ce n’est à grossir la fortune d’une petite minorité déjà richissime et qui s’exile fiscalement en Suisse, en Belgique ou en Angleterre ?

C’est dans ce contexte qu’a lieu ce débat sur les orientations budgétaires de notre commune pour 2013.
Certes, à Saint Jacques, le taux d’endettement est correct et les finances sont saines. Mais on souffre tout de même de la situation générale. Notre commune a un des revenus par habitant les plus faibles du département. Je pense qu’il est nécessaire de garder à l’esprit que les budgets municipaux de Saint Jacques, comme des autres communes populaires, sont fragiles face aux contraintes et menaces d’un système économique irresponsable.

En conséquence lors des votes le 25 mars prochain, je m’abstiendrai  sur le budget principal et, bien sûr, je voterai contre le budget de l’eau gérée par Veolia.

vendredi 1 février 2013

Un logement pour tous !



Nous sommes en pleine trêve hivernale. Donc, personne ne devrait être sans abri. Il y a pourtant dans la région rennaise et partout en France, des familles, y compris avec des enfants en bas âge, qui ont été jetées à la rue. Pour la plupart, la seule faute de ces familles, chassées par la misère, la guerre, la dictature, est de demander un accueil en France, un des pays les plus riches du monde.
Dans ce domaine comme dans d’autres, le gouvernement Hollande-Ayrault-Valls mène la même politique que ses tristes prédécesseurs. Le Centre de Rétention Administrative de Saint-Jacques est toujours ouvert. Et la chasse aux sans-papiers se double maintenant d’une chasse à ceux qui cherchent à s’abriter dans des bâtiments pourtant inoccupés. Avec mes camarades de Lutte Ouvrière, je suis solidaire de tous ceux qui luttent aux côtés des plus démunis qu'ils aient ou non un travail, des papiers ou un logement.

Tribune Lutte Ouvrière du journal municipal (février 2013)