Cela fait plus de 4 ans
que s’aggrave la crise de l’économie capitaliste. En 2012, le gouvernement a
changé mais on continue de nous parler de la dette et surtout des sacrifices
que la population doit faire pour la réduire. Pour les travailleurs, les
retraités, les chômeurs, les familles populaires cela continue d’être de plus
en plus difficile de vivre, de boucler les fins de mois, de se soigner, de se
loger.
Saint
Jacques est dramatiquement touché par le chômage avec une augmentation de 18%
en 2012. Et rien n’annonce l’arrêt de cette hémorragie en 2013, notamment avec
la volonté de PSA de supprimer 1400 postes à la Janais, soit un quart des
effectifs de l’usine. Les sous traitants de PSA suivront et les conséquences
seront dramatiques pour la population de la région et pour celle de Saint
Jacques en particulier.
Dans
ce contexte le gouvernement actuel dit qu’il veut redresser les comptes
publics. C’est la copie conforme du gouvernement précédent. Cela va se traduire
par de nouvelles attaques contre les services publics, tous les services
publics, avec 10 milliards de baisse des dépenses. Combien de lits seront
encore fermés dans les hôpitaux ? Combien de communes manqueront d’argent
pour mener à bien leurs projets ou pour aider les familles pour le minimum
nécessaire ? Combien de départements réduiront leurs aides sociales ?
Combien de millions en moins pour les travaux indispensables dans les
infrastructures, les logements, les routes, les transports collectifs ?
En
demandant un effort de solidarité aux collectivités ce sont les Régions, les
Conseils généraux et les communes qui sont sommées de faire des économies, de
gré ou de force, car les dotations de l’Etat vont encore se réduire.
Oui,
ce sont les classes populaires qui vont continuer à être pressurées pour que
l’Etat puisse rembourser servilement les dettes, augmentées des intérêts,
exigées par les banques.
C’est
une politique d’autant plus révoltante que, si l’Etat s’est endetté jusqu’au
cou, c’est en particulier pour avoir aidé à coups de milliards aussi bien les
grandes banques que les grands groupes industriels comme PSA. Récemment c’est
ce gouvernement qui a décidé de garantir
à hauteur de 7 milliards la banque PSA.
Bien
que choyées par les gouvernements successifs, les banques ne font pas de
cadeaux ni aux particuliers, ni aux artisans, ni aux municipalités.
La
rigueur n’est pourtant pas pour tout le monde : 20 milliards de cadeaux
vont être fait au patronat soit disant pour améliorer la compétitivité,
pourtant il profite déjà de 170 milliards d’exonération et d’aides. Combien
d’emplois ont été créés ces dernières années ? Au contraire 1000 emplois
disparaissent chaque jour. Où sont les investissements ? A quoi ces
milliards ont-ils servi, si ce n’est à grossir la fortune d’une petite minorité
déjà richissime et qui s’exile fiscalement en Suisse, en Belgique ou en
Angleterre ?
C’est
dans ce contexte qu’a lieu ce débat sur les orientations budgétaires de notre
commune pour 2013.
Certes,
à Saint Jacques, le taux d’endettement est correct et les finances sont saines.
Mais on souffre tout de même de la situation générale. Notre commune a un des
revenus par habitant les plus faibles du département. Je pense qu’il est
nécessaire de garder à l’esprit que les budgets municipaux de Saint Jacques,
comme des autres communes populaires, sont fragiles face aux contraintes et
menaces d’un système économique irresponsable.
En
conséquence lors des votes le 25 mars prochain, je m’abstiendrai sur le budget principal et, bien sûr, je
voterai contre le budget de l’eau gérée par Veolia.