lundi 1 février 2016

Conseil municipal du 1er février 2016 - Mon intervention au débat d'orientation budgétaire


"Sur le plan de la fiscalité locale, j’ai bien noté que les taux communaux des impôts locaux n’augmenteront pas cette année. Tant mieux !

Pour autant, les impôts augmenteront quand même et même plus que le coût de la vie, puisque les barèmes retenus par l’Etat sont supérieurs à l’inflation. De plus, le département envisage d’augmenter les impôts. Et n’oublions pas l’augmentation des taxes sur les carburants qui est intervenue début janvier.. Ainsi tout cela mis bout à bout, qu’on ne nous dise pas comme le fait le gouvernement que les impôts n’augmenteront pas cette année. C’est un mensonge et pour beaucoup de personnes, cela se traduira par une nouvelle baisse du pouvoir d’achat.

Plus que jamais, les budgets des collectivités sont sous la pression des coupes budgétaires décidées par l’Etat.

Ces restrictions budgétaires étranglent de plus en plus de collectivités et les municipalités n’y échappent pas. Cela les prive de moyens d’intervention en faveur la population.

Mais cette austérité ne s’applique ni au patronat, ni aux financiers, ni aux marchands de canons.

Les groupes capitalistes continuent de piller les finances publiques avec comme conséquence l’enrichissement de leurs actionnaires. Les crédits d’impôts et autres subventions accordées généreusement n’ont aucun impact sur l’emploi. D’ailleurs, les mêmes qui empochent ne se gênent pas pour licencier. Pour ne prendre qu’un seul exemple, PSA, qui a reçu 180 millions d’euros en deux ans au titre du CICE, a supprimé dans le même temps plus de 15 000 emplois en France. L’usine de la Janais qui employait encore de 5 000 salariés  en 2013 en a moins de 3 000 aujourd’hui.

Avec cette crise, les inégalités sociales se creusent et une fraction toujours plus importante de la population connaît la précarité. On le voit bien ici, à St Jacques.

C’est dans ce contexte que se détermine le budget municipal. Cette année encore ce sera un manque à gagner de plus de 200 000 euros de dotations de l’Etat alors que la population augmente. On voit tout ce qui serait possible de faire si l’Etat avait versé cette somme. J’en profite pour dénoncer une nouvelle fois la suppression de la subvention de l’Etat au Centre de la Lande et les licenciements qui en ont découlé.

Dans ces conditions, je m’abstiendrai sur le budget 2016 lors du vote le 21 mars prochain."

Stop aux attaques du gouvernement et du patronat !


Décidément, Hollande, Valls et le Parti « socialiste » ne cessent de montrer leur vrai visage.
Ils utilisent l’horreur des attentats de 2015 pour imposer un état d’urgence qui justifierait une « déchéance de la nationalité ». C’est une idée qu’ils ont sortie des poubelles de l’extrême-droite. Ici, à St-Jacques, une partie importante de la population est d’origine immigrée. Qu’on puisse retirer la nationalité française à quiconque d’entre nous est une façon de nous attaquer tous.
Dans les entreprises, le patronat en profite pour licencier à tour de bras, avec la complicité active du gouvernement et des dirigeants politiques locaux. Près d’ici, au Rheu, deux postiers viennent d’être licenciés sous des accusations mensongères de la direction de la Poste. Et combien y a-t-il de licenciements individuels abusifs de ce genre dans la région ? La semaine où j’écris, des ouvriers de Goodyear, qui avaient lutté contre plus de 1 000 licenciements, viennent de prendre 9 mois de prison ferme à la demande du juge qui représente le gouvernement.
Les dirigeants « socialistes » ne sont vraiment pas des amis des classes populaires. Ne comptons que sur nous-mêmes.  

Tribune Lutte Ouvrière du journal municipal (février 2016)