Cinq à sept milliards d’euros ! C’est la somme que l’État est prêt
à débloquer pour garantir les prêts de la banque PSA Finance. Il a suffi que la
direction du groupe PSA pleure misère et fasse état non de difficultés, mais
d’un risque de difficultés pour sa banque, pour qu’aussitôt le gouvernement
ouvre le robinet.
Le groupe PSA s’apprête à licencier 8000 travailleurs, à fermer
l’usine d’Aulnay-sous-Bois, à supprimer 1400 postes dans celle de Rennes… Et le
gouvernement le remercie, avec l’argent des contribuables.
À supposer que la banque PSA Finances soit vraiment en difficulté
(ce qui est plus que douteux alors que le PDG de PSA dit disposer d’une «
sécurité financière » de 12 milliards d’euros), la moindre des choses serait
que le gouvernement s’oppose à tout licenciement avant d’octroyer le moindre
centime.
Au lieu de cela, Montebourg demande poliment à PSA de bien vouloir
sauver quelques centaines d’emplois… sur 8000 ! Ce que, ce mercredi matin, la
direction du groupe a dédaigneusement refusé.
Ce gouvernement qui se prétend socialiste montre une fois de plus
dans quel camp il se trouve. Il garantit les profits des actionnaires de PSA,
mais pas emplois des ouvriers.
Communiqué de Lutte Ouvrière à
propos de l’aide de l’Etat à PSA