jeudi 25 octobre 2012

PSA : Quand l’État arrose les licencieurs



Cinq à sept milliards d’euros ! C’est la somme que l’État est prêt à débloquer pour garantir les prêts de la banque PSA Finance. Il a suffi que la direction du groupe PSA pleure misère et fasse état non de difficultés, mais d’un risque de difficultés pour sa banque, pour qu’aussitôt le gouvernement ouvre le robinet.
Le groupe PSA s’apprête à licencier 8000 travailleurs, à fermer l’usine d’Aulnay-sous-Bois, à supprimer 1400 postes dans celle de Rennes… Et le gouvernement le remercie, avec l’argent des contribuables.
À supposer que la banque PSA Finances soit vraiment en difficulté (ce qui est plus que douteux alors que le PDG de PSA dit disposer d’une « sécurité financière » de 12 milliards d’euros), la moindre des choses serait que le gouvernement s’oppose à tout licenciement avant d’octroyer le moindre centime.
Au lieu de cela, Montebourg demande poliment à PSA de bien vouloir sauver quelques centaines d’emplois… sur 8000 ! Ce que, ce mercredi matin, la direction du groupe a dédaigneusement refusé.
Ce gouvernement qui se prétend socialiste montre une fois de plus dans quel camp il se trouve. Il garantit les profits des actionnaires de PSA, mais pas emplois des ouvriers.


Communiqué de Lutte Ouvrière à propos de l’aide de l’Etat à PSA
 

lundi 1 octobre 2012

À PSA, comme partout, interdiction des licenciements !



Le 15 septembre dernier, la manifestation à Rennes contre le plan de 8 000 suppressions d’emplois à PSA a été un succès. C’est, je l’espère, une étape vers une mobilisation toujours plus large et profonde regroupant toujours plus de travailleurs des entreprises qui licencient comme chez Doux et PSA mais aussi de tous ceux qui n’ont que leur salaire ou pension pour vivre. Car c’est l’ensemble du monde du travail qui est concerné. Défendre leur emploi c’est aussi défendre le nôtre, car des dizaines d’entreprises sont prêtes à s’engouffrer dans la brêche que PSA voudrait ouvrir. Nous aurons d’ailleurs l’occasion de nous mobiliser le 9 octobre à Rennes. 
En tout cas, nous ne pouvons compter que sur nous-mêmes. Hollande, en visite à Rennes, n’a parlé que de « réduire le nombre de suppressions de postes », et considère inévitable la fermeture de l’usine PSA d’Aulnay. On est prévenu. Pas question de compter sur lui pour interdire les licenciements et donc pour stopper l’hémorragie des emplois.

Tribune Lutte Ouvrière du journal municipal (octobre 2012)