« Lutte Ouvrière Faire entendre le camp des travailleurs » sera l'intitulé des quelque 200 listes que Lutte Ouvrière présentera aux prochaines élections municipales.
Les candidats de Lutte Ouvrière ne participeront pas à cette campagne
pour y défendre des « programmes municipaux ». Bien qu'il s'agisse d'un
scrutin local, l'enjeu politique sera en réalité
national. De toute façon, aucun des problèmes essentiels auxquels sont
confrontées les couches populaires ne peut être résolu au niveau local.
S'opposer au chômage, à l'appauvrissement et à la
précarité des conditions de vie qui en découlent, nécessite des mesures
imposées au patronat à l'échelle nationale. Ce sont ces mesures que les
candidats de Lutte Ouvrière défendront durant cette
période électorale.
Pour en finir avec le chômage, ils diront qu'il est vital d'interdire
les licenciements et de répartir le travail entre tous sans perte de
salaire. Pour sauvegarder le pouvoir d'achat des classes
populaires, il est urgent d'augmenter les salaires, les pensions, les
allocations, et de les indexer sur la hausse réelle des prix.
Ils affirmeront qu'il faut abolir le secret des affaires, qui permet
aux grandes entreprises et à la finance de préparer leurs sales coups
dans l'ombre et de masquer les bénéfices éhontés des
capitalistes même en période de crise économique.
Ce programme ne pourra être imposé qu'au travers de luttes et de
mobilisations. Mais il est essentiel que, dès maintenant, le plus de
travailleurs possible le popularisent autour d'eux. Les
élections municipales d'abord, les élections européennes plus tard,
représentent deux occasions de le faire.
Les listes « Lutte Ouvrière Faire entendre le camp des travailleurs » permettront de dire son écœurement devant la politique menée par les socialistes depuis leur arrivée au pouvoir.
Et il y a toutes les raisons de le faire, car le gouvernement
Hollande-Ayrault exécute servilement le moindre désir du grand patronat,
comme celui de Sarkozy l'avait fait avant lui. Pour les
travailleurs, ce sont les lois sur la flexibilité du travail, la hausse
continue des impôts, la dégradation des services publics. Pour les
patrons, ce sont 30 milliards d'euros de cadeaux
supplémentaires, pris directement dans les poches des familles
populaires.
Afin de ne pas laisser à la droite et à l'extrême droite le monopole
de l'opposition, il faut que s'exprime face à la bourgeoisie et à ses
serviteurs politiques une opposition se situant sur le
terrain de la défense des intérêts politiques et matériels des
travailleurs. Il faut faire entendre le camp des travailleurs.
vendredi 28 février 2014
dimanche 16 février 2014
lundi 10 février 2014
Liste Lutte Ouvrière aux élections municipales à Saint-Jacques
Article de Ouest-France du vendredi 7 février :
Saint-Jacques-de-la-Lande
Fabrice Lucas
conduira une liste Lutte ouvrière
Conseiller municipal sortant et candidat à de multiples
reprises, Fabrice Lucas conduira aux prochaines municipales la liste Lutte
ouvrière, faire entendre le camp des travailleurs.
Tout comme en 2008, Lutte ouvrière présentera une liste
aux élections municipales à Saint-Jacques-de-la-lande. Cette liste nommée Lutte
ouvrière, faire entendre le camp des travailleurs, est composée de 33 candidats
(16 femmes et 17 hommes) issus du monde du travail. « Elle est bouclée et nous
allons la déposer à la préfecture le 11 février », indique Edouard Descottes,
chargé de la campagne.
Chef de file ? Le conseiller
municipal sortant, Fabrice Lucas, 48 ans, technicien dans l’industrie
automobile (il est à PSA depuis 1987) et militant syndical, à la CGT, depuis
une vingtaine d’années. Il conduisait déjà la liste Lutte ouvrière à
Saint-Jacques, en 2008 : « On avait obtenu près de 9 %
des suffrages (316 voix) et à 15 voix près, on a failli avoir un 2e
conseiller municipal… »
Contre le chômage et les licenciements
Jacquolandin depuis 2007, le
candidat vit dans le quartier du Pigeon-Blanc. C’est un habitué des élections
puisqu’il s’est déjà présenté deux fois aux législatives, mais également aux
régionales et aux européennes. Avec, à chaque fois, la même motivation : « Nous voulons faire entendre les exigences des travailleurs face
à la bourgeoisie, c’est-à-dire le grand patronat industriel et financier, et à
ses serviteurs politiques. Notre liste défendra, comme dans toutes les villes
où Lutte Ouvrière se présente, les idées et le programme nécessaires pour que
les travailleurs sauvegardent leurs conditions d’existence. »
Pas de programme local ou de
grands de campagne qui concerneraient plus particulièrement la ville ? La
problématique est plus large, selon le candidat. « Les
principaux problèmes des travailleurs, et avant tout, les licenciements, le
chômage, ne peuvent se régler à l’échelon d’une municipalité. » Même si
les exemples locaux ne manquent pas. « PSA vient de
supprimer 1 400 postes de travail à la Janais et veut encore en supprimer 300 de
plus ; ses sous-traitants (Faurecia, Lear, La Barre-Thomas)
prévoient également des suppressions d’emploi ; Mory Ducros veut fermer
son agence de Saint-Jacques, mettant 86 travailleurs au chômage. On compte près
d’un millier de chômeurs à Saint-Jacques, et dans le même temps, la réponse des
élus est de donner des capitaux aux entreprises, des cadeaux au
patronat. »
Fabrice Lucas va plus loin dans
l’attaque : « On fait la même chose ici
qu’à l’échelon national. Ce sont des Montebourg au petit pied ! Ils ne
mettent aucun frein aux plans de licenciement mais donnent des aides et
s’enorgueillissent d’avoir aidé à créer 80 emplois pour rénover des TGV quand la Janais supprime 1400
emplois. »
Les mots d’ordre restent
inchangés : interdiction des licenciements, une répartition du travail
entre tous sans perte de salaire et une indexation des salaires, pensions et
allocations sur la hausse réelle des prix.
Lutte ouvrière réclame aussi plus
de transparence en « abolissant le secret des
affaires. »
Le porte-à-porte a démarré en
décembre, il va se poursuivre et s’accompagnera d’autres actions. Pas de
réunion publique à Saint-Jacques, mais Lutte ouvrière invite à participer à celle
du 13 mars avec Nathalie Artaud, à la maison de quartier de Villejean, à
Rennes.
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© Katia Malaret, Ouest-France, vendredi 07/02/2014
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