Le débat sur les orientations budgétaires pour 2026 s'est déroulé lors du conseil municipal du 12 novembre 2025.
Voici ma déclaration :
Avec le
débat sur les orientations budgétaires, c'est toujours l'occasion de prendre un
peu de recul par rapport à la gestion quotidienne municipale. On nous donne des
chiffres sur la situation économique et politique pour expliquer dans quel
contexte est élaboré le futur budget de la commune et les actions envisagées.
Cette année encore, il est difficile de se projeter vu l'instabilité
politique actuelle.
Pourtant, ce sont toujours les mêmes recettes. Le gouvernement Lecornu 2
prévoit de réduire les dotations aux collectivités. Il prévoit de demander aux
communes, aux départements et aux régions de faire 4.6 milliards d'économie,
soit 2 fois plus qu'en 2025. Si c'est voté, cela se traduira par moins de
services pour la population, moins de services utiles. C'est choquant quand
dans le même temps les choses inutiles voire nuisibles progressent : je veux
parler des dépenses pour les budgets militaires, la construction d'armes et
d'engins de mort.
Le gouvernement préfère choyer les galonnés et les marchands de canons
plutôt que de satisfaire les besoins de la population en matière de logement,
d'éducation ou même d'alimentation. Pour l’alimentation des plus pauvres, ce
sont les associations caritatives qui en assurent la plus grande partie, alors
que beaucoup sont proche de l'asphyxie financière.
On nous dit qu'il n'y a plus d'argent, que l'Etat est endetté comme
jamais. Mais à qui la faute ?
Une commission sénatoriale ne vient-elle pas de révéler que chaque année
211 milliards d'euros sont distribués à fonds perdus, sans aucun contrôle, aux
entreprises. Et que ce sont les plus grosses qui empochent le plus. Alors,
quand est évoqué la possibilité de les taxer un peu, voir ces grands
actionnaires, ces grands patrons protester, a de quoi faire bondir.
Ces grands patrons prétendent que la société repose sur eux car ils
seraient à l'origine de la création des richesses. C'est faux ! Ils ne vivent
que du travail des autres. Il y a longtemps que leurs millions de capitaux
devraient être la propriété collective de tous ceux qui ont contribué à créer
leur fortune. Il faut dénoncer leur égoïsme de classe.
Les collectivités, les communes doivent disposer de moyens suffisants
pour répondre aux besoins des populations. Ce sont elles qui investissent le
plus.
A Saint Jacques, cela fait des années que l'on constate le manque à
gagner du fait de la baisse des dotations de l'Etat et l'on imagine tout ce qui
pourrait être fait de positif si l'Etat payait son dû.
Mais
l'argent public va d'abord dans les caisses du patronat. Et par ricochet, les
gouvernements espèrent faire supporter l'impopularité de leur politique sur les
élus locaux, plutôt que sur la leur.
Personne n'est dupe.
Il faut que ça change et il faut que la population se mêle des affaires
publiques.
Les travailleurs font tout fonctionner dans cette société. A eux de la
diriger.