Voici ce que j'ai déclaré lors du débat sur les orientations budgétaires de la commune lors du débat qui a eu lieu le 24 février au Conseil municipal :
"L'an dernier, à l'occasion de la
discussion sur les orientations budgétaires, on parlait d'incertitudes
économiques avec la persistance de l'inflation et l'explosion de certains
coûts, comme ceux de l'énergie.
Cette année, les
incertitudes économiques sont plus nombreuses. La crise s'est approfondie et on
est proche de la récession. A la multiplication des plans de licenciements, le
retour du chômage de masse et ce que cela veut dire comme difficultés
supplémentaires pour de nombreuses familles, s'est ajoutée, l'incertitude
politique avec la crise entamée avec la dissolution de l’Assemblée nationale.
Il ne faut pas non plus
oublier la persistance de nombreuses guerres qui déciment de trop nombreuses
populations, et les conséquences désastreuses de la crise climatique comme en
témoignent les différentes catastrophes récentes.
On est bien entré
dans une nouvelle période de turbulence grave de menaces, mais c'est ça le
capitalisme.
Le nouveau
gouvernement Bayrou entend réduire les déficits publics et va imposer une cure
d'austérité à la population laborieuse et aux collectivités. La propagande
gouvernementale sur la nécessité de "redresser les comptes publics"
tourne à fond.
Mais si dette, il y
a, alors, où est passé l'argent de l'Etat ?
Pas dans les poches
des travailleurs, ni celles des retraités. Ça c'est sûr !
Depuis trop
longtemps, les caisses de l'Etat servent à alimenter les entreprises privées.
Une récente étude universitaire estime que le montant annuel des aides versées
aux entreprises s'élèverait à 200 milliards d'euros.
Selon une autre étude,
celle fournie par la chambre des métiers et de l'artisanat, il existe plus de 2 000
aides financières publiques à destination du patronat.
Si ce n'est pas de
l'assistanat, ça y ressemble beaucoup, d'autant que ces aides alimentent les
profits et les dividendes versés aux actionnaires. Il suffit de se souvenir des
dividendes records versés par les entreprises du CAC 40 en 2024.
Les milliardaires sont
plus nombreux qu'il y a
10 ans. Et il y a un lien entre les aides publiques et les profits privés qui
ont explosé ces dernières années sur fond de spéculation financière. A l'autre
bout, c'est l'explosion de la misère.
Alors, la dette, ce
n'est certainement pas la nôtre.
Les contributions
demandées aux collectivités entraîneront des conséquences négatives sur la vie
des populations. Inciter à diminuer les dépenses des collectivités locales et
des communes, comme l'a annoncé le gouvernement, c'est organiser la réduction
des moyens qui permettent de maintenir localement un minimum de vie sociale.
C'est délaisser les
problèmes vitaux en matière de santé, d'éducation, de logement et de transport
pour des populations toujours plus délaissées.
C'est inacceptable et il
faut le dire."