"Dans le rapport que vous avez présenté vous évoquez, à propos de la conjoncture internationale, des incertitudes sur la perspective de croissance économique mondiale. En réalité, on s’enfonce dans la crise et c’est une véritable récession qui est annoncée, y compris par les économistes patentés.
Bien des travailleurs, des chômeurs, des retraités,
des artisans, des petits commerçants et des petits paysans l’ont déjà compris
et le vivent. La catastrophe n’est plus devant nous, on y est.
La baisse du niveau de vie est en effet générale,
car tout augmente, sauf les salaires, les allocations et les pensions. C’est
cela et la colère légitime que cela entraîne, qui donne tout son souffle au
mouvement actuel des gilets jaunes.
La raison fondamentale de l’aggravation de nos vies
quotidiennes est l’offensive menée depuis plusieurs années par les capitalistes
pour faire payer leur crise à la population laborieuse : des milliers de
milliards ont été puisés dans les fonds publics pour renflouer les banques et
la finance.
Et tous les gouvernements successifs, de droite, de
gauche et l’actuel, en même temps de droite et de gauche, ont mené des
politiques en faveur de la bourgeoisie et contre le monde du travail. Tous ont
protégé la classe capitaliste, justifié ses profits et les reculs qu’elle
impose à la condition ouvrière. Résultat : les fortunes personnelles des
milliardaires ne cessent de progresser depuis six ans. Selon l’ONG Oxfam, en
France, huit milliardaires possèdent autant que les 30 % les moins riches. Et
au niveau mondial, ce sont les 26 plus riches milliardaires, dont deux
français, qui possèdent autant que la moitié la plus pauvre de l’humanité, soit
3,8 milliards de personnes !
Voilà le vrai visage de la classe capitaliste, elle
est totalement parasitaire.
Pour résoudre des problèmes aussi élémentaires que
loger la population, la soigner où s’occuper de personnes handicapées ou
dépendantes, il faut contester le droit du grand capital de faire ce qu’il veut
des profits que tous les travailleurs contribuent d’une façon ou d’une autre à
produire. Il faut l’exproprier et prendre collectivement le contrôle de
l’économie.
Ceci dit, ce n’est pas l’objet du budget de la
commune. Sur ce plan, vos orientations pour le budget 2019 ne diffèrent guère
des années passées. Les marges de manœuvres des communes sont bien évidemment limitées
et contraintes par la volonté du gouvernement, comme des précédents, de faire
contribuer les collectivités locales à la réduction du déficit de l’Etat. Il n’y a rien de rédhibitoire dans votre
projet et du fait que vous ne prévoyez pas d’augmenter les taux d’imposition,
je ne voterai pas contre, mais je m’abstiendrai sur le budget principal lors
des votes le 25 mars prochain."
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