lundi 5 février 2024

Débat d'orientation budgétaire 2024 au conseil municipal

 Lors du Conseil municipal de lundi 5 février 2024, il y avait le débat sur l'orientation budgétaire de la municipalité. Voici ce que j'ai déclaré :

"Comme l'an passé, c'est dans un contexte de crise, de guerre et d'inflation que nous avons cette discussion sur les orientations budgétaires pour 2024.

Le cheminement vers une généralisation de la guerre a franchi une nouvelle étape avec l'embrasement en Palestine depuis cet automne, alors que la guerre se poursuit en Ukraine.

Quant à l'inflation, elle est loin d'être maîtrisée. Elle fleurte toujours officiellement avec les 4 %. En réalité, c'est plutôt 10 % pour l'alimentaire et on paie toujours les carburants autour de 2 euros le litre.

Mois après mois, de nouvelles fractions de travailleurs sous-payés, de chômeurs mal indemnisés, de jeunes sans revenu ou de retraités aux petites pensions sont poussés vers la pauvreté.

Le cri d'alarme lancé par le président des restos du cœur, en septembre dernier, vaut toutes les statistiques : En France, sans l'action des associations caritatives, des millions de personnes ne pourraient pas manger à leur faim.

Le gouvernement prétend lutter contre l'inflation mais à part imposer aux titulaires du RSA de travailler 15H par semaine contre 600€ par mois, il refuse d'imposer quoi que ce soit aux capitalistes.

Il suffit de se rappeler comment la proposition, l’été dernier, d'autoriser les compagnies pétrolières à vendre à perte les carburants, a tourné court. Même chose pour la taxation des sociétés d'autoroute.

Ce que cela démontre, c'est que les ministres gesticulent mais ce sont les capitalistes, les actionnaires qui décident.

Pourtant, l'inflation n'est pas un phénomène mystérieux. C'est juste la traduction du maintien de super profits au détriment de la population.

Cette inflation pose des problèmes à l'ensemble de la population laborieuse et aussi aux collectivités.

Les municipalités doivent faire face à l'explosion de dépenses en particulier celles de l'énergie. Cela entraîne des difficultés dans la gestion d'équipements sociaux, voire de certains Ehpad.

De son côté, l'Etat continue de réduire ses dotations aux collectivités car il préfère dépenser sans compter pour l'armement.

Dans ce contexte, assurer la pérennité des services publics de proximité devient un exercice d'équilibre permanent.

C'est pourquoi, pour 2024, je souhaite que le budget municipal soit employé à la satisfaction des besoins du plus grand nombre, en particulier des plus fragiles. Être également employé pour satisfaire les revendications des employés communaux, sans lesquels rien ne pourrait fonctionner dans la commune.

Pour finir, je tiens à réagir à votre intention d’augmenter le taux de la taxe foncière sur les propriétés bâties. Cette hausse d’impôt, qui en réalité sera supérieure aux 5 % annoncés car les bases qui servent à son calcul sont également revalorisées chaque année par l’Etat. Cet impôt est aussi payé par de nombreuses familles populaires propriétaires de leur logement, qui ne roulent pas sur l’or pour autant. La plupart de petits propriétaires de leur logement subissent la hausse importante du coup de la vie, sans que leur revenu (salaires ou pensions) ne soit revalorisé au même rythme. Je suis donc opposé la hausse du taux de cette taxe foncière."