samedi 31 août 2024

« IL N’EST PAS DE SAUVEUR SUPRÊME, NI DIEU, NI CÉSAR, NI TRIBUN. PRODUCTEURS SAUVONS-NOUS NOUS MÊME, DÉCRÈTONS LE SALUT COMMUN » (L’Internationale)

 Dans le contexte de crise et d’aggravation des rivalités entre capitalistes, le gouvernement nommé cet été mènera une politique aussi anti-ouvrière que celle de Macron, même s’il compte des ministres de gauche. Il ne protègera pas les travailleurs d’origine étrangère du rejet, voire de la haine raciste. Ces poisons vont continuer d’agir car le poids politique du RN n’a jamais été aussi élevé. Et le RN ne pourra que se renforcer quand, au fil des mois, le ou les gouvernements montreront qu’ils n’ont rien d’autre à proposer aux travailleurs que de nouveaux reculs.

Notre seul espoir est que les travailleurs retrouvent le chemin des luttes collectives, sans se perdre dans la recherche d’un sauveur suprême qui n’existe pas. Pour mener ces luttes, il faut un parti regroupant des travailleurs de toutes origines derrière leurs intérêts quotidiens et soudés dans le but du renversement du capitalisme et de la bourgeoisie.

À RETENIR : FÊTE DE LUTTE OUVRIÈRE À RENNES LE 5 OCTOBRE DE 15H à MINUIT, Carrefour 18 (M° Fréville).

Tribune Lutte Ouvrière du journal municipal (septembre-octobre 2024)

lundi 1 juillet 2024

NON AU TRI SOCIAL DES ENFANTS PAR MACRON-ATTAL !

Comme pour tous les services publics, le manque de moyens entraîne un délabrement de l’enseignement public, année après année.

2 500 postes d’enseignants seront supprimés à la prochaine rentrée. Sans compter le manque criant d’infirmières, de surveillants, d’assistants aux élèves handicapés, etc.

La dernière attaque en date c’est la création de groupes de niveau en mathématiques et en français, en 6ème et en 5ème, sans mettre de moyens supplémentaires. C’est un véritable tri social demandé aux enseignants dès la fin du CM2. On regroupe les « bons » élèves et on parque les autres dans un statut d’élèves en difficulté, notamment ceux issus des classes populaires.

Les enseignants et les parents d’élèves, comme ceux du collège Jean Moulin, qui se sont mobilisés ont mille fois raison de ne pas laisser faire.

La politique des différents gouvernements consiste à faire des économies sur tous les budgets utiles à la population pour garnir les coffres des capitalistes, en particulier ceux de l’armement. On ne peut s’empêcher de faire le lien entre les 413 milliards de budget de l’armée et le manque de moyens accordés à l’éducation…  

Tribune Lutte Ouvrière du journal municipal (juillet-août 2024)


mercredi 1 mai 2024

NON À LA HAUSSE DE LA TAXE FONCIÈRE

 

Le conseil municipal du 25 mars était consacré au budget communal. J’ai voté contre la hausse de la taxe foncière.

La plupart des propriétaires de leur logement à Saint-Jacques sont de milieu populaire et ne roulent pas sur l’or, loin de là. Certains comptent chaque euro et ne se chauffent plus qu’à 15° parce que le prix du gaz et de l’électricité a bondi.

Nous payons tous ces sacrifices pour que les grands groupes, notamment de l’énergie, engraissent leurs actionnaires. Parce qu’il y a un lien entre l’inflation, les prix et les marges de ces mastodontes de l’énergie en particulier. Ils ont profité de la guerre en Ukraine pour faire flamber le prix du gaz et du pétrole.

Les communes aussi se heurtent à la loi du profit.

La baisse des dotations de l’Etat aux communes est l’effet de nombreux cadeaux fiscaux en faveur des grandes entreprises et des plus riches.

L’argent coule à flot au sommet de la société. Il faudra bien aller le chercher collectivement. Il faut imposer l’indexation des dotations aux collectivités locales sur le coût de la vie ; comme pour les salaires, les retraites et les allocations.

 

Tribune Lutte Ouvrière du journal municipal (mai-juin 2024)

vendredi 1 mars 2024

« VACHES À LAIT » ET RACKETTEURS

 

Rennes Métropole vient d’annoncer que Suez, pour la collecte des déchets ménagers, avait augmenté sa facture de 16 millions en 2021 à plus de 20 millions en 2022 ! Plus 4,4 millions € !

 Pourquoi ? Ce n’est pas l’augmentation nécessaire des salaires des éboueurs… Et comme Suez ponctionne partout les collectivités locales dont elle est prestataire, on comprend mieux son bénéfice affiché : plus d’un milliard d’euros sur 12 mois !

 Par ailleurs, au 1° février, la facture d’électricité augmente pour tous de 10 %.

 En fait le gouvernement est aux ordres des actionnaires de ces grands groupes capitalistes de l’énergie, comme Engie, Total, etc. Face à la flambée des prix et la pluie de leurs dividendes, il n’a même pas voulu taxer une petite partie de leurs superprofits.

 Face à l’inflation, les salaires, les pensions et les allocations doivent suivre. Notre meilleure défense c’est de s’attaquer aux profits, à commencer par ceux des fournisseurs d’énergie. Ils devraient être expropriés pour fournir à la population et aux communes l’énergie dont elles ont besoin, à prix coûtant. 

 

Tribune Lutte Ouvrière du journal municipal (mars-avril 2024)

lundi 5 février 2024

Débat d'orientation budgétaire 2024 au conseil municipal

 Lors du Conseil municipal de lundi 5 février 2024, il y avait le débat sur l'orientation budgétaire de la municipalité. Voici ce que j'ai déclaré :

"Comme l'an passé, c'est dans un contexte de crise, de guerre et d'inflation que nous avons cette discussion sur les orientations budgétaires pour 2024.

Le cheminement vers une généralisation de la guerre a franchi une nouvelle étape avec l'embrasement en Palestine depuis cet automne, alors que la guerre se poursuit en Ukraine.

Quant à l'inflation, elle est loin d'être maîtrisée. Elle fleurte toujours officiellement avec les 4 %. En réalité, c'est plutôt 10 % pour l'alimentaire et on paie toujours les carburants autour de 2 euros le litre.

Mois après mois, de nouvelles fractions de travailleurs sous-payés, de chômeurs mal indemnisés, de jeunes sans revenu ou de retraités aux petites pensions sont poussés vers la pauvreté.

Le cri d'alarme lancé par le président des restos du cœur, en septembre dernier, vaut toutes les statistiques : En France, sans l'action des associations caritatives, des millions de personnes ne pourraient pas manger à leur faim.

Le gouvernement prétend lutter contre l'inflation mais à part imposer aux titulaires du RSA de travailler 15H par semaine contre 600€ par mois, il refuse d'imposer quoi que ce soit aux capitalistes.

Il suffit de se rappeler comment la proposition, l’été dernier, d'autoriser les compagnies pétrolières à vendre à perte les carburants, a tourné court. Même chose pour la taxation des sociétés d'autoroute.

Ce que cela démontre, c'est que les ministres gesticulent mais ce sont les capitalistes, les actionnaires qui décident.

Pourtant, l'inflation n'est pas un phénomène mystérieux. C'est juste la traduction du maintien de super profits au détriment de la population.

Cette inflation pose des problèmes à l'ensemble de la population laborieuse et aussi aux collectivités.

Les municipalités doivent faire face à l'explosion de dépenses en particulier celles de l'énergie. Cela entraîne des difficultés dans la gestion d'équipements sociaux, voire de certains Ehpad.

De son côté, l'Etat continue de réduire ses dotations aux collectivités car il préfère dépenser sans compter pour l'armement.

Dans ce contexte, assurer la pérennité des services publics de proximité devient un exercice d'équilibre permanent.

C'est pourquoi, pour 2024, je souhaite que le budget municipal soit employé à la satisfaction des besoins du plus grand nombre, en particulier des plus fragiles. Être également employé pour satisfaire les revendications des employés communaux, sans lesquels rien ne pourrait fonctionner dans la commune.

Pour finir, je tiens à réagir à votre intention d’augmenter le taux de la taxe foncière sur les propriétés bâties. Cette hausse d’impôt, qui en réalité sera supérieure aux 5 % annoncés car les bases qui servent à son calcul sont également revalorisées chaque année par l’Etat. Cet impôt est aussi payé par de nombreuses familles populaires propriétaires de leur logement, qui ne roulent pas sur l’or pour autant. La plupart de petits propriétaires de leur logement subissent la hausse importante du coup de la vie, sans que leur revenu (salaires ou pensions) ne soit revalorisé au même rythme. Je suis donc opposé la hausse du taux de cette taxe foncière."