jeudi 31 août 2023

SAMEDI 7 OCTOBRE, FÊTE DE LUTTE OUVRIÈRE À RENNES

Depuis janvier 2023 le monde du travail a commencé à relever la tête en manifestant massivement contre le vol de deux années de retraite.

Depuis, le gouvernement s’attaque aux allocataires du RSA après avoir amputé les allocations de chômage. Il vient également d’augmenter le tarif de l’électricité de 10% au 1er août après une première hausse de 15 % en février…

Chaque fois qu’un défen­seur de la bourgeoisie parle d’allocations versées aux pauvres, le propos est injurieux et méprisant. De même, les propos sur la responsabilité des parents suite aux émeutes dans les quartiers populaires.

En menant cette campagne odieuse, le gouvernement cherche à faire diversion pour masquer ses propres responsabilités et celles de la classe capitaliste dont il sert les intérêts.

Cette société n’a rien d’autre à offrir comme perspective au plus grand nombre que toujours plus de pauvreté et de violence.

Nous pourrons en discuter lors de la Fête de Lutte Ouvrière le 7 octobre, au centre social Carrefour 18, 7 rue d’Espagne à Rennes.

 Tribune Lutte Ouvrière du journal municipal (septembre/octobre 2023)

samedi 1 juillet 2023

LIBERTÉ DE CIRCULATION ET D’INSTALLATION POUR TOUS LES MIGRANTS !

 

Au centre de rétention administratif (CRA) de Saint-Jacques, 745 personnes ont été enfermées en 2022 pour le seul crime d’être en situation irrégulière.

Parmi elles, il y aurait eu sept enfants, des personnes présentant des troubles psychologiques sans qu’on ne leur fasse un examen sérieux, des personnes sorties de prison immédiatement réincarcérées, douze expulsions vers des pays à risques comme le Soudan…

Cette politique de répression est ignoble et n’empêche pas les personnes désespérées de fuir la guerre et la misère.

Beaucoup se demandent s’il est possible d’accueillir dignement des migrants ici alors qu’il y a des millions de chômeurs. Pourtant, ce ne sont pas les immigrés qui sont les licencieurs, c’est le patronat.

Et puis, des milliers de milliards d’euros ont été accumulés sur le dos des travailleurs d’ici et d’ailleurs par des capitalistes de toutes nationalités. Avec toute cette richesse, on pourrait permettre à tous les enfants, femmes et hommes, quel que soit leur lieu de naissance, une vie décente.

Tribune Lutte Ouvrière du journal municipal (juillet/août 2023)

 

lundi 1 mai 2023

RIEN NE PEUT REMPLACER NOTRE MOBILISATION !

 Avec l’adoption de la loi, Macron croyait que le tour était joué et qu’il lui suffirait de quelques jours pour tourner la page. Il en est pour ses frais parce que, de manifestation en manifestation, la mobilisation tient bon.

Maintenant, nous sommes rentrés dans une guerre d’usure, où le gouvernement parie sur la fatigue des combattants. Mais nous sommes des millions à penser que travailler deux ans de plus nous fatiguera bien plus qu’une journée de manifestation. Quant à la colère, elle ne s’use pas, elle s’accumule.

Et puis, il y a, tous les jours, de nouvelles raisons d’être en colère. Il suffit de passer à la pompe à essence ou de faire ses courses… tous les prix flambent.

Pendant longtemps, le patronat et le gouvernement ont pu faire leur loi avec la conviction que les travailleurs, divisés et résignés, ne parviendraient pas à réagir massivement. Un acquis du mouvement est d’avoir démontré que nous sommes capables de riposter et de nous faire respecter. C’est d’avoir retrouvé la fierté de ceux qui luttent, quand bien même le combat est difficile.

Tribune Lutte Ouvrière du journal municipal (mai/juin 2023)

mardi 28 février 2023

LES COMMUNES SOUS CONTRAINTE

 

Voici une partie de mon intervention lors du débat sur les orientations budgétaires de la commune :

« A l’instar de la population, les communes subissent la hausse des prix, ce qui s’ajoute aux difficultés engendrées par des années de diminution des dotations de l’État et la suppression de nombreuses ressources.

Tout comme ils sabrent les crédits des services publics, les gouvernements successifs ont puisé dans les budgets alloués aux collectivités locales : il faut bien trouver quelque part l’argent qui leur permet d’arroser le grand patronat à coups de milliards.

Après la taxe professionnelle, puis la taxe d’habitation, le gouvernement va supprimer un autre impôt local, la CVAE, un impôt sur les entreprises. Macron aime se vanter de « faire baisser les impôts », mais il oublie de préciser qu’il le fait avec l’argent des collectivités, qui sert à financer les services publics locaux.

Au-delà des maires, c’est le gouvernement qui est responsable de cette situation par sa politique privilégiant le soutien au grand patronat plutôt que les besoins de la population. »

Tribune Lutte Ouvrière du journal municipal (mars/avril 2023)


mardi 7 février 2023

Débat d’Orientation Budgétaire St Jacques 2023

 Mon intervention au conseil municipal du 6 février lors du débat d'orientation budgétaire :

"Je ne suis, bien sûr, pas en désaccord avec les axes que vous mettez en avant dans votre rapport sur les orientations budgétaires pour 2023. Je rajouterai même : qui dans cette assemblée peut être en désaccord avec le maintien d’une politique publique ambitieuse au service d’une population en croissance, avec des investissements en faveur d’une ville écologique et durable, alors que vous précisez que cela se fera par une part importante d’autofinancement et sans augmenter les taux des taxes communales ? Ceci dit, les taxes payées par les propriétaires de leur habitation augmenteront nettement du fait de la revalorisation des bases locatives de 7,1 %...

Ma contribution au débat ne portera donc pas sur cet aspect, mais ce sera, comme je le fais chaque année, sur le contexte économique de la crise du capitalisme qui touche les classes populaires encore plus fortement cette année.

Les communes subissent la hausse des prix de plein fouet, ce qui s’ajoute aux difficultés engendrées par des années de diminution des dotations de l’État et la suppression progressive de nombreuses ressources. Au point que beaucoup de maires se trouvent aujourd’hui dans l’incapacité de savoir s’ils vont parvenir à boucler leur budget.

Tout comme ils sabrent les crédits des services publics essentiels, les gouvernements successifs ont puisé depuis des années dans les budgets normalement alloués aux collectivités locales : il faut bien trouver quelque part l’argent qui leur permet d’arroser le grand patronat à coups de dizaines de milliards. La principale dotation de l’État aux collectivités, la dotation globale de fonctionnement (DGF), a d’abord été « gelée » en 2010 – alors qu’elle était auparavant indexée sur l’inflation – avant d’être fortement amputée sous le quinquennat de Hollande. Selon les calculs de l’Association des maires de France (AMF), 46 milliards d’euros ont été ainsi volés aux collectivités en cinq ans. Rappelons que la DGF n’est pas un cadeau de l’État aux collectivités, mais une dotation qu’il leur verse pour financer les compétences qui leur ont été transférées.

Depuis l’arrivée de Macron au pouvoir, celui-ci se vante d’avoir stoppé la baisse des dotations, et même de prévoir de les augmenter à nouveau de quelques centaines de millions en 2023. Mais les 1,74 % d’augmentation de la DGF, prévus dans le budget, sont de l’esbrouffe au regard de l’inflation. Comme le fait remarquer l’AMF, les communes ont moins perdu avec une DGF gelée et une inflation quasi nulle qu’avec cette augmentation minime en période de forte inflation !

C’est d’abord l’explosion du prix de l’énergie qui frappe les collectivités, avec certaines factures qui ont augmenté de 700 %. Certes, pour St Jacques la hausse est plus limitée, mais les factures ont quand même doublé. Mais les produits alimentaires dans les cantines, le papier, le bois, les matières premières pour les travaux de voirie… augmentent aussi. L’inflation réelle est déjà à deux chiffres.

À cela s’ajoutent les pertes successives de ressources pour les collectivités locales. Après la taxe professionnelle, puis la taxe d’habitation, le gouvernement va maintenant supprimer un autre impôt local, la CVAE (Cotisation sur la Valeur Ajoutée des Entreprises), un impôt sur les entreprises dont la suppression était réclamée à cor et à cri par le Medef. Macron et Le Maire aiment se vanter de « faire baisser les impôts », mais ils oublient de préciser qu’ils le font avec l’argent des autres, c’est-à-dire celui des collectivités, qui sert à financer les services publics locaux.

Contrairement à l’État, les communes n’ont pas le droit de voter un budget en déficit, sous peine de se voir mises sous tutelle des préfets. Dans cette impasse, les maires ne voient donc souvent que deux solutions, également néfastes pour les classes populaires : fermer des services publics essentiels pour réduire les dépenses, ou augmenter les derniers impôts locaux qu’ils ont le droit de prélever, la taxe foncière et celle sur les ordures ménagères. Ce n’est pas le cas à St Jacques et c’est tant mieux.

Au-delà des maires, c’est le gouvernement qui est responsable de cette situation par sa politique privilégiant systématiquement le soutien au grand patronat plutôt que les besoins élémentaires de la population."