Voici ma déclaration au Conseil municipal di 31 mars lors du votes des budgets de la commune :
"Depuis le débat sur les orientations budgétaires il y a quelques semaines, la course à la guerre s’est amplifiée. Cela n'a échappé à personne ! Quasiment tous les partis reprennent cette musique de la nécessité d’augmenter le budget militaire. Et cette augmentation se ferait bien sûr en sacrifiant les budgets utiles à la population et aux collectivités locales… Car personne, ou presque, n’envisage de financer le budget militaire en prenant sur les fortunes des milliardaires, ni même tout simplement en interdisant aux industriels de l’armement de faire des bénéfices. En effet, si comme le prétend Macron « c’est l’intérêt national qui est en jeu », ce serait bien la moindre des choses qu’il n’y ait pas de profit sur la production d’armes !
Plus grave à mon
sens, le but est aussi de resserrer les rangs derrière nos dirigeants, et aussi
derrière nos capitalistes, pour le jour où ce ne sera plus seulement la
production des armes qui sera à l’ordre du jour, mais leur utilisation sur des
champs de bataille meurtriers, comme on peut déjà le voir en Ukraine, par
exemple. Là ce sera avec la peau de nos enfants et particulièrement avec ceux
des classes populaires comme c’est le cas à chaque fois. Les parents seront de
la chair à patrons pour produire les armes et leurs enfants la chair à canons
sur les champs de bataille.
Comme disait Anatole
France « on croit mourir pour la patrie, on meurt pour les
industriels ».
Alors, à mon sens, en
plus de défendre nos salaires, nos retraites et nos conditions d’existence il
faut nous opposer au conditionnement guerrier. Nous opposer au gâchis et à la
folie que signifient l’augmentation du budget militaire et la marche à la
guerre.
Leurs guerres ne
sont pas les nôtres ! Nous n’avons pas besoin de Rafale ni de chars, mais
de logements, de médecins et de services publics de qualité ! Ne marchons
pas derrière les Macron, Bolloré, Arnault ou Peugeot qui passent leur temps à
attaquer nos conditions d’existence !
C’est dans ce
contexte que doit se voter le budget de la commune. Je m’abstiendrai encore,
d’autant que cette année est pleine d'incertitudes."
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