Avec l’adoption de la loi, Macron croyait que le tour était joué et qu’il lui suffirait de quelques jours pour tourner la page. Il en est pour ses frais parce que, de manifestation en manifestation, la mobilisation tient bon.
Maintenant, nous sommes rentrés dans une guerre d’usure, où le gouvernement
parie sur la fatigue des combattants. Mais nous sommes des millions à penser
que travailler deux ans de plus nous fatiguera bien plus qu’une journée de
manifestation. Quant à la colère, elle ne s’use pas, elle s’accumule.
Et puis, il y a, tous les jours, de nouvelles raisons d’être en colère. Il
suffit de passer à la pompe à essence ou de faire ses courses… tous les prix
flambent.
Pendant longtemps, le patronat et le gouvernement ont pu faire leur loi
avec la conviction que les travailleurs, divisés et résignés, ne parviendraient
pas à réagir massivement. Un acquis du mouvement est d’avoir démontré que nous
sommes capables de riposter et de nous faire respecter. C’est d’avoir retrouvé
la fierté de ceux qui luttent, quand bien même le combat est difficile.
Tribune Lutte Ouvrière du
journal municipal (mai/juin 2023)
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