« Lutte Ouvrière Faire entendre le camp des travailleurs » sera l'intitulé des quelque 200 listes que Lutte Ouvrière présentera aux prochaines élections municipales.
Les candidats de Lutte Ouvrière ne participeront pas à cette campagne
pour y défendre des « programmes municipaux ». Bien qu'il s'agisse d'un
scrutin local, l'enjeu politique sera en réalité
national. De toute façon, aucun des problèmes essentiels auxquels sont
confrontées les couches populaires ne peut être résolu au niveau local.
S'opposer au chômage, à l'appauvrissement et à la
précarité des conditions de vie qui en découlent, nécessite des mesures
imposées au patronat à l'échelle nationale. Ce sont ces mesures que les
candidats de Lutte Ouvrière défendront durant cette
période électorale.
Pour en finir avec le chômage, ils diront qu'il est vital d'interdire
les licenciements et de répartir le travail entre tous sans perte de
salaire. Pour sauvegarder le pouvoir d'achat des classes
populaires, il est urgent d'augmenter les salaires, les pensions, les
allocations, et de les indexer sur la hausse réelle des prix.
Ils affirmeront qu'il faut abolir le secret des affaires, qui permet
aux grandes entreprises et à la finance de préparer leurs sales coups
dans l'ombre et de masquer les bénéfices éhontés des
capitalistes même en période de crise économique.
Ce programme ne pourra être imposé qu'au travers de luttes et de
mobilisations. Mais il est essentiel que, dès maintenant, le plus de
travailleurs possible le popularisent autour d'eux. Les
élections municipales d'abord, les élections européennes plus tard,
représentent deux occasions de le faire.
Les listes « Lutte Ouvrière Faire entendre le camp des travailleurs » permettront de dire son écœurement devant la politique menée par les socialistes depuis leur arrivée au pouvoir.
Et il y a toutes les raisons de le faire, car le gouvernement
Hollande-Ayrault exécute servilement le moindre désir du grand patronat,
comme celui de Sarkozy l'avait fait avant lui. Pour les
travailleurs, ce sont les lois sur la flexibilité du travail, la hausse
continue des impôts, la dégradation des services publics. Pour les
patrons, ce sont 30 milliards d'euros de cadeaux
supplémentaires, pris directement dans les poches des familles
populaires.
Afin de ne pas laisser à la droite et à l'extrême droite le monopole
de l'opposition, il faut que s'exprime face à la bourgeoisie et à ses
serviteurs politiques une opposition se situant sur le
terrain de la défense des intérêts politiques et matériels des
travailleurs. Il faut faire entendre le camp des travailleurs.
0 commentaires:
Enregistrer un commentaire