mardi 6 février 2018

Conseil municipal du 5 février


Le conseil municipal du 5 février a débuté par le « débat d’orientation budgétaire ». Je suis intervenu pour réagir à certains aspects du texte présenté par la majorité municipale.

" Cette année, pour commencer le rapport d’orientations budgétaires, vous évoquez un contexte économique de croissance mondiale. La Banque Centrale Européenne se déclare en effet optimiste sur la reprise, mais en réalité tout cela est un vœu pieux, car comme le dit son président : c’est « à condition qu’aucun risque ne se matérialise d’ici là ». En effet, la finance étend une telle emprise croissante et dangereuse sur toute l’économie et la population mondiale qu’une nouvelle crise financière, pire que celle de 2008 est en gestation.

Alors la reprise dont on nous rebat les oreilles, qui concerne-t-elle ?

-          Les profits des entreprises et le montant des dividendes distribués aux actionnaires par les plus grosses sociétés mondiales l’an dernier, et la France arrive en peloton de tête.

-          L’augmentation du nombre et  des fortunes des milliardaires. Depuis 200 ans, on n’a jamais vu une telle concentration de richesses.

En France, le gouvernement Macron, comme tous ceux qui l’ont précédé, de droite comme de gauche, prend toutes les mesures qu’exige les « ultra-riches » et le grand patronat dans le domaine économique et social : démolition du Code du travail, baisse des APL, exonération total des patrimoines en action et placements financiers, augmentation de la CSG, etc.

Toute cette politique entraîne une exploitation accrue des salariés :

-          Les licenciements continuent. Ainsi 2 400 chez Carrefour et 1 300 à PSA pourtant riches à milliards.

-          Explosion des emplois précaires, temps partiels imposés, salaires au rabais.

-          Manque de moyens dans la santé, les EHPAD et même… dans les prisons comme l’ont montré les derniers mouvements sociaux. A ce sujet, à Rennes, les facteurs de Crimée sont en grève depuis quatre semaines contre la nouvelle organisation que La Poste veut leur imposer. Cette énième réorganisation entraînera la suppression de 6 postes, des pertes de rémunération, un allongement de leur journée de travail et une dégradation du service rendu aux usagers. Je tiens d’ailleurs à affirmer ici tout mon soutien aux facteurs en grève.

Comme les années précédentes, le gouvernement demande aux collectivités locales de continuer à contribuer à la réduction du déficit de l’Etat. L’étau se resserre à chaque échelon et dans tous les aspects de la vie quotidienne. Ainsi la volonté de supprimer 120 000 emplois dans la fonction publique, notamment territoriale.

Certes, cette année, du fait de l’augmentation du nombre d’habitants, les dotations et subventions de l’Etat augmenteront légèrement pour notre commune. Mais je suis convaincu qu’à l’avenir, ce gouvernement baissera les dotations et subventions aux collectivités locales.

En ce qui concerne la commune de Saint Jacques, les finances apparaissent saines. Et comme vous ne prévoyez pas d’augmenter les taux d’imposition, je m’abstiendrai sur le vote du budget principal lors des votes le 26 mars prochain."

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